On en parle partout : TikTok regorge de vidéos parodiques sur la Gen Z au boulot, entre la peur des appels téléphoniques et leur besoin d’un manager « trop chill ». Mais au-delà de ces clichés, quelles sont réellement les attentes de cette génération sur le marché du travail ? Spoiler alert : ils ne sont pas là juste pour la passion.
Qui sont les travailleurs de la Gen Z ?
Bienvenue dans l’univers des digital natives ! La génération Z fait suite à la génération Y et précède la génération Alpha. Nés entre 1996 et 2012, ils ont grandi avec un smartphone à la main et une connexion Internet en permanence. Pour eux, tout se passe en ligne : information, divertissement, interactions sociales… et bien sûr, la recherche d’emploi. Selon l’OCDE, cette génération représenterait 27 % de la main-d’œuvre des pays en 2025. Au Luxembourg, leur présence dans le monde du travail est en constante augmentation, faisant d’eux les décideurs de demain.
Si on devait les définir en quelques mots ? Hyper connectés, multitâches, engagés, mais aussi pragmatiques. Contrairement à la génération Y qui a popularisé le « work hard, play hard », la Gen Z mise sur l’équilibre et la flexibilité. Ils ne cherchent pas juste un job, mais un environnement qui a du sens et qui respecte leurs valeurs.
Ce que la Gen Z attend des entreprises
1. Work-life balance, sinon rien
Exit les heures supp’ interminables ! La Gen Z veut du temps pour elle, que ce soit pour faire du sport, voyager ou juste… ne rien faire (et c’est ok). L’équilibre entre vie pro et vie perso est une priorité absolue. D’ailleurs, 91 % des jeunes jugent «normal » de faire une pause dans leur carrière pour voyager, apprendre une nouvelle langue ou simplement prendre du temps pour eux (Chambre de Commerce du Luxembourg, 2022). Une tendance qui pousse de plus en plus d’entreprises à accepter les années de césure et à valoriser ces expériences à l’étranger plutôt que de les voir comme des interruptions de parcours.
Mais cet équilibre ne passe pas uniquement par des pauses carrière. Le combo «flexibilité des horaires, télétravail et semaine de 4 jours » devient un argument de poids pour les attirer et les retenir. À l’ère du digital, ils n’acceptent plus de perdre du temps dans des trajets inutiles ou de suivre des règles rigides qui n’ont plus lieu d’être.
2. Un management bienveillant et une équipe authentique
Fini le management à l'ancienne, basé sur la hiérarchie et le contrôle. La Gen Z veut un boss accessible, qui valorise la communication transparente et l’autonomie. D’ailleurs, 40 % des jeunes de cette génération estiment ne pas être compris par leur employeur (Carson College of Business, 2021). Inutile de les fliquer, le maître-mot : la co-responsabilisation.
L’ambiance de travail et l'esprit d'équipe sont également essentiels. Un job où l’on se sent bien, où les collègues deviennent presque des amis et où les échanges sont naturels et authentiques, voilà ce qu’ils recherchent. La moitié des jeunes actifs seraient même prêts à accepter un emploi moins bien payé si l’ambiance y est meilleure (Deloitte, 2023). Dans certaines entreprises, on voit même émerger une culture du debrief en vocaux sur WhatsApp après le boulot, ou des afterworks spontanés où le bureau devient un lieu de vie autant qu’un lieu de travail. Ils ont d'ailleurs popularisé le F.O.M.O.
3. Un salaire à la hauteur
Oubliez l'idée qu'ils vont travailler « pour la passion ». Contrairement aux clichés sur une jeunesse détachée des considérations matérielles, la Gen Z est très consciente de la valeur de son travail. Selon une étude conjointe de l'Apec et Terra Nova, 55 % des jeunes actifs placent la rémunération en priorité dans leur choix de carrière.
Au Luxembourg, où le coût de la vie est élevé, la question salariale est encore plus cruciale. Les jeunes veulent grimper les échelons, mais pas à n'importe quel prix. Plutôt que de patienter des années pour une promotion qui tarde à arriver, ils n’hésitent pas à diversifier les expériences, se lancer dans l'entrepreneuriat, ou même changer de boîte si leurs attentes ne sont pas comblées. Ils connaissent leur valeur et ne sont pas prêts à se brader.
4. Diversité et ouverture internationale
Ayant grandi dans un monde ultra-connecté, la Gen Z est très ouverte à la diversité culturelle et sociale. Entre les vidéos en plusieurs langues sur TikTok, le cinéma en VO et les plateformes de streaming, ils sont habitués à interagir avec différentes cultures. Cette mentalité se retrouve aussi dans leurs choix professionnels : 69 % des jeunes considèrent la diversité et l'inclusion comme des critères essentiels dans leur choix d’entreprise (PwC, 2023).
Le Luxembourg, avec ses 60% d’actifs étrangers, représente un terreau idéal pour ces jeunes qui rêvent d’un environnement multiculturel et de carrières internationales. Travailler en plusieurs langues, évoluer dans des équipes internationales et avoir des opportunités à l'étranger, c’est exactement ce qui attire cette génération ultra-curieuse, toujours à la recherche de nouvelles expériences !
5. Un engagement écoresponsable et des valeurs fortes
La Gen Z ne se contente pas de belles paroles sur la RSE : ils veulent du concret ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 64 % des jeunes refuseraient un emploi dans une entreprise qui ne s’implique pas dans le développement durable (Deloitte, 2023). Tri des déchets, mobilité douce, initiatives écologiques… tout compte pour gagner leur confiance.
Mais l’écologie ne fait pas tout : 70 % des jeunes veulent travailler dans une entreprise dont les valeurs sont alignées avec les leurs (Carson College of Business, 2021). Et attention, la réputation d’une entreprise ne se joue plus uniquement en interne. Aujourd’hui, un bad buzz sur LinkedIn, TikTok ou Glassdoor peut ruiner une marque employeur en un instant.
Les clés pour attirer et fidéliser la Gen Z
Les jeunes d’aujourd’hui ne veulent pas juste un job, mais un environnement qui respecte leurs valeurs et leur équilibre. Pour séduire cette génération ultra-connectée, les entreprises doivent revoir leur approche et repenser leur marque employeur. Cela passe par une présence forte sur les réseaux sociaux, une expérience collaborateur engageante et des pratiques concrètes en matière de flexibilité, de diversité et d’écologie. En clair, il ne suffit plus de cocher des cases, il faut s’adapter et prouver, chaque jour, que l’on comprend vraiment cette nouvelle génération qui redéfinit l’avenir du travail.
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